dimanche 8 avril 2018

Haies noires


Haies noires - plus encore sous la pluie - de l’épine noire
ou prunellier. Elles sont à blanc
au premier rayon
exaltant
- avec moi il me semble -
- blanches exaltantes et hantées
par tant de vie -
toute l’étendue des prés.
Le flambé, les thècles
les phalènes, sillonnée et soufrée
y sont déjà.

(au plan cadastre ainsi remémoré, chaque début de saison
par cette insignifiante
- mais pas anodine - floraison)

le blanc n’est pas ici l’interligne, mais le tracé
une sorte de rehaut sur l’aplat indifférencié
du commun, le trop vert
où l’on verra bientôt du bétail
et le bleu argenté des saulées.
Rien ne doit échapper :
il n’est pas question d’une seule bête sur la voie
l’épine noire garde.
 


2 commentaires:

  1. Plaisir de vous lire chaque jour.

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  2. Merci beaucoup pour la présence! "lecteur(lectrice) inconnu(e) que j'invente", en guise de réponse - si c'en est une - le texte publié aujourd'hui, écrit il y a quelques jours donc, ignorant tout de votre assiduité, alors que je me demandais justement si ces "fleurs" et ces "faits" pouvaient concerner quelqu'un(e)... Merci

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