mardi 19 mars 2019

Au froid soleil la mue ou le massacre


Au froid soleil la mue ou le massacre
- il y a des bois dans ce bois répandu
et des pivots au lieu des coupes anciennes - 
sous l’échelle où je suis, désemparée,
ne sachant à qui me vouer, puis
- comment faire, comment former la couronne -
dans le cerisier me souviennent Artémis
et Iphigénie, l’hypostase, protectrice des Ourses
qui pratiqua le feu sacré dans l’abîme rocheux
avant d’accepter le sacrifice.
Je me dis que cet arbre est, comme elle, né de la force.
Alors j’admets pour lui, et je m’étends entre les signes
dans la rumeur assidue de la répétition
pour ne plus entendre que sa participation consentie
- de lui à moi - au feu de l’imaginaire

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