dimanche 24 novembre 2019

Ruissellement cristallin


Ruissellement cristallin une fois
les arbres tus
dont les branches vers moi
- tête à l'affût du vent -.
Au loin je sais la forêt murée
impénétrable et unifiée après avoir été pétrie
- ou pétrifiée -   
dans la rudération nocturne.
Je vois dans le pré les veaux clairs
comme des éponges qui bouclent
sous la lune mufle posé rose
sur leurs jarrets enroulés.
Et défilent les longues grumes au fossé 
luisantes comme des canalisations
de plomb exhumées.
Des roses encore, mais sans feuilles, aux jardins
s’inclinent sur les clôtures lasurées
enfouies dans les mufliers Gueule-de-loup
- ou Gueule-de-lion
tout dépend ce qu'on attend
de la nuit -.         Le voici le lion écumeux
de la lune noire, mufliers par vagues montueuses
qui viennent se coucher dans mes jambes en bruissant !
Hécate !

ô, danse avec moi
                  O,
                            danse
                                           avec moi !

Veux-tu ?

Mais je me mets à courir et prends de l’erre.
Et en suivant la direction de l'inclinaison moi aussi
en suivant la pente
l’obliquité devient une nature
tout en ouïe et en foulée, oui !
- Un air.
Si je m'arrête, il s'arrête
comme la lune.                       
- Que je fais taire.
Je cours derrière mon ombre qui cahote 
sur le bitume, inspirant l’air froid
mon ombre qui s’étend comme je m’éloigne
du réverbère.

Les faits concordent justifiant la fuite.

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