samedi 28 décembre 2019

L’œil ( de la rose )


L’œil ( de la rose ) dans son atermoiement -
pas tant noli me tangere que non vigilate -
qui n’ose pas regarder une fois la lumière
en face se ferme à toute flamme
comprimé dans la langue étroite du calice
qui corsète. 
Voudrais-je être un témoin impartial ? se demande t’il
ignorant jusqu’à son intime mobile, et incertain de sa fin.

Franchise que cette ardeur à fleurir ! Clarté !
- nous l’appelons vanité -
que nous nous brûlons à contempler, en vain.
Mort ou vif quelle cruauté : tu n’as aucun
moyen d’exprimer de bonnes intentions qui
ont toutes l’apparence pour des yeux intrigués
d’être tout autre que liberté.*
( Mais tout de même nous ne renonçons pas. )

chair que tu répands splendide pour ensuite ressusciter.

Pluie misérablissime déteignant sur le fatras
des passions même ton œil rouge ;
une violence charnelle tournait autour des mandibules
asséchées du regard, quand l’innocence

épuisée de plaisirs, s’assit sur l’herbe humide.**



*Amelia Rosselli, Document, p.42
**Amelia Rosselli, Document, p.44

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