Regarde sans toucher (celle-ci il faut l’écouter
et la voir pour croire à ce charme
le vert opérant comme appât, en arme bien acérée
ciselée pour tromper, non, plutôt pour te délester de tes illusions :
la ciguë te prend à ton jeu, ta survie ne tient plus qu’à ta présence d’esprit.
Seule ta finesse lui est opposable, pour une confrontation à armes égales.
Elle est sans compassion pour les indécis.
Si ton esprit est dans ton nez, tu pourras peut-être échapper à sa beauté
Mais celui qui y goûte : mal lui en prend.
Il ne faudra que quelques minutes à la conine
pour l’immobiliser là, définitivement,
au bord du chemin blanc
sans autre consolation que d’être là
et avec pour seule antidote les vibrations
des herbes sèches dans la lumière déclinante
elles regardent le cœur s’en aller
et il se pourrait que toutes l’envient
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