mardi 29 octobre 2019

Altaïr




Altaïr, l'un des sommets de l’astérisme du Triangle d’été
étoile capitale dit-on à la constellation de l’Aigle dont la tête est sur elle centrée,
son nom signifie aigle ( ou vautour ) en vol
elle avoisine celle de la Lyre ( aigle plongeant )
sa vitesse de rotation étant 67 fois et demi supérieure à celle
du soleil, deux fois plus petit qu’elle.

Dans la légende chinoise Altaïr, le Bouvier,
se rapprochait de Vega, la Tisserande, très brillante étoile de la constellation de la Lyre.
Car les deux étoiles à l’éclat remarquable se font face une fois l’an
de part et d’autre du Fleuve céleste, la Voie lactée,
elles sont désignées dans la célèbre légende
d’abord sous la forme du buffle, l’animal des labours,
et de la déesse des travaux féminins, des mûriers et des cucurbitacées,
puis réunies en un couple emblématique du Bouvier et de la Tisserande,
qui président chacun aux tâches dévolues à leur genre
- car le tissage est tâche féminine, et les impôts se monnaient
dans la Chine ancienne en rouleaux de soie -.
C’est un couple qu’on dirait aujourd’hui économiquement viable
que le fleuve céleste sépare et rapproche une fois l’an et dont
l’étreinte est fêtée encore le 7ème jour du 7ème mois
du calendrier lunaire, comme fête des amoureux.
Aujourd’hui on sait que notre étoile, le Soleil,
tend à se rapprocher des étoiles qui composent la constellation
de la Lyre.
   
J’ai bien vu cette nuit-là
les deux urodèles enlacées
abdomen contre abdomen
préservant le plus vulnérable
- le plus inestimable aussi,
et se tenant à quoi ? -
étreinte verticale, tête en haut.
Cette couple inouïe suspendue dans la profusion
du feuillage, à hauteur de mon œil ébloui
c’était l’image d’une liaison, d’une naissance aussi.
Et moi aussi je me retins mais
à la peinture : naïvement je pensais Adam et Ève
le serpent sinuant autour de l’arbre
comme leur queue à présent réciproquement
enserrait leur corps - mais non, ce n’était pas là position coïtale -
lorsque les enfants brandissant leur portable
m’ont détrompée : Euproctes, ce sont des Euproctes !

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