jeudi 30 novembre 2017
mercredi 29 novembre 2017
mardi 28 novembre 2017
lundi 27 novembre 2017
dimanche 26 novembre 2017
samedi 25 novembre 2017
Les mufliers
Les mufliers soudains éclaboussent - non vus -
la joue en passant. La passante en joue.
Derrière la clôture, c'est déjà l'hiver
les mousses avancent un empire sûr
vendredi 24 novembre 2017
Jets de rose ma joie
Jets de rose ma joie par l'artifice du
vent attisée, les asters épars finalement
teintent les pierres de leur crible aigu.
Comment faire le bouquet de cet
être étrange
asters et vent
leur discordance colore
de rose véloce ma fenêtre
Je me cache et me découvre
le bouclier prolonge, miroir, la boucle
offerte prône
ce qui est un écho incessant, en vie
jeudi 23 novembre 2017
Lumière courte
Lumière courte
l'ombre est dans
le corps
qui défléchit
lambeaux de
feuilles des feuilles encore
rampent
la crue de terre
dévie
des vers au pied
de chaque fleur
Dans le jeu de cette boucle
douteuses douteuses propriétés
je me perds
et aimant me perdre, me frotte à la
vie, j'absorbe la mort et danse une ronde
infernale
« Connais-je encore la nature ?
Me connais-je ? - Plus de mots. J'ensevelis
les morts dans mon ventre ». Je saigne, je boucle, j'essouffle.
Le bouclier
prolonge
toutes les
dimensions (« on ne part pas »)
fixe vie vertiges
et passages, passes
mercredi 22 novembre 2017
mardi 21 novembre 2017
Le vent est noir
Le vent est noir et l'eau sombre
sombrent aussi les asters
qui formaient rose ce grand corps
indivis devant
qui
aujourd'hui désordonné vire
il par alliance se répand
Je me cache dans ce bouclier qui
astreint
et
protège
et me propulse
ma
parole exportée
Voici une parole ! Jet !
Et voici une image !
« Je suis caché et je ne le suis
pas »
lundi 20 novembre 2017
Vent, novembre, les asters
Vent, novembre, les asters ne sont plus
que couleur malmenée en montant, rondeurs renversées, un corps rose
désordonné dans ma nuit
comment faire le bouquet de ce corps
tournant indivis, vent et couleur, essor en mourant ?
J'oppose le monde au monde
dans la rondeur du miroir, un chant
liquide
gicle, le cœur bat, en boucle
je danse
j'accepte sur ce bouclier
rythmes, couleurs,
bouclier : c'est un verbe
voir,
faire, prolonger
s'exporter
dimanche 19 novembre 2017
Vent, couleur, ce qui les lie
Vent, couleur, ce qui les lie :
faits de pétales à ma vitre collés
(que mes doigts merciers les décollent
pour lire
et décliner)
Sur le bouclier mon sang rejaillit
expulsé,
ces jets : naissance, mesure de
toute
vie : comment saurais-je comment
je suis née
sinon commencer, recommencer
sans cesse
S'il faut une blessure, certainement
j'en ai !
samedi 18 novembre 2017
Je reprends le feu
Je reprends le
feu
dans les choses
ceci est ma
parole
« je »
car unique est l'ombre de mon doute
portée sur le
nom
et le cœur des
choses ici
je ne sais rien
sinon ce qui oscille avec les branches
et bruisse avec
les osselets
crépitation des
feuilles
la lente
inévitable
soudain c'est de
nouveau la nuit
avec l'accent de
l'arbre
vendredi 17 novembre 2017
L'écume de son café
L'écume de son café
et ses doigt sur
l'anse
(la boucle intime m'émeut)
pourvoient à la si fine porcelaine
blanche traversée de soleil
peau et os
et phalanges colorées
l'auréole tremble sur le mur
jeudi 16 novembre 2017
Tremble et trouble sous cette pluie
Tremble et trouble sous cette pluie
de feu non étanchée
extinction du vert (seul) à la nuit
la lune est lente comme
une flamme sombre
comme restera non étanchée
notre soif
sauf quelques mots
mercredi 15 novembre 2017
N'arrête pas de témoigner
N'arrête pas de témoigner, en tous lieux
du lieu :
l'agencement, dans cette futaie, d'une
beauté
dont la vision persiste
longtemps après,
le tronc des acacias sinueux,
la trouée de lumière
une route claire comme un plan d'eau
sur l'herbe un Déjeuner
où je cherche le nu
mardi 14 novembre 2017
Les ombres tombent
Les ombres tombent
troncs vergetés profonds
noirs abrupte terre noire et montée
des fumées
dans le feuillage fauché
danse ascendante la grande faux blanche
lundi 13 novembre 2017
Dedans les choses s'affaissent
Dedans les choses
s'affaissent,
dehors la nuit grandit
le tilleul, (plus haute l'ombre
massive), le tilleul disperse
des rondes, le gravier rompt
luit la lune terreuse amortie
l'averse crisse
dimanche 12 novembre 2017
Entre les fûts des pins
Entre les fûts des pins
entre les pins encore des pins
longs puits d'encre
et la brume
le matin la mue blanche du matin
la rue
arrive
sur les feuilles argentées du bouleau
un matin sans rive
samedi 11 novembre 2017
Où est la beauté entre ces arbres ?
Où est la beauté
entre ces arbres ?
Sur la rive
qui témoigne ?
Racines jamais vues,
je suis les eaux sombres et les
filaments de clarté
quand je marche immobile
rivée à la couleur
(un bronze impassible
plus que je ne le suis
qui file dérobé
par le fond les vases et les boues)
Un fleuve enfoui
(la pensée réconforte)
refond et donne à celui-ci
sa couleur
(je te parlais seule
et
avec
l'accent de la perte,
elle est là maintenant,
comment dire,
bien présente.
Dans le sang les os
je le sais
bien que je ne l'aie pas compris)
vendredi 10 novembre 2017
Ce que je sais
Ce que je sais… Mais
quel âge
a l'eau du fleuve
le bois, l'herbe ?
J'erre et cherche dans le langage
le fer manquant.
Le sang relance.
Une naissance : mais quel âge ?
jeudi 9 novembre 2017
Puis
Puis
les filaments flétrissent
autour des canots
palpite dans la nuit un segment noir de
ponce
entre deux ponts
deux ponts : je ne vois pas plus loin
que cette respiration sans bruit
et sans beauté
ombre liquide dans la nuit que je sais
plus vieille
et plus jeune que toute
volonté
mercredi 8 novembre 2017
Abrasion
Abrasion
du sang éclabousse les pagaies
les pales sifflent
et c'est l'incendie
dans mon oreille
mardi 7 novembre 2017
Les kayaks
Les kayaks
ils se serrent le soir, recomposant l'astre ligulé
se joignent dans l'eau qui brasille
en une danse lente et très noire
un lustre d'étoiles nombreuses
de sangs incessants
lundi 6 novembre 2017
A cet endroit - le ponton -
A cet endroit - le ponton - où remontent tous
les canots le soir
(des ligules écoulées se serrent
autour du capitule, reformant
l'aster)
où viennent les kayaks
acérés des chants les entraînent
les pagaies tranchent inflexibles l'eau noire
saules et frênes
flamboient longtemps
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