Ça coule encore.
Je suis le chemin dérouté par les eaux
déroutée
déboutée dans la boue
je suis des yeux le vigile lent
l’archer et la mouche
le milan
des poupées dans les arbres côtoient
les urodèles
- et même elles leur ressemblent -
Qui va-là ?
( car c’est l’heure de la naissance )
Enfin qui va là ?
Je visualise d’autres boues. Debout
dans le miroir j’entends qu’on dit Poussez
Madame !
comme si j’y étais.
Vous m’en direz tant.
Comment nommerez-vous
l’enfant ?
Cette crue - un exercice de patience avant tout pronom -
qui enfle incompressible en elle
comme en ce courtil détrempé
où il a trop plu
tout se dérobe
le sol en premier lieu
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