vendredi 4 octobre 2019

Revenant à la source


Revenant à la source, en écrivant ces mots je pense revenants
( à la source ). Revenant à accepter
- pendant que l’eau sinue dans les capillarités du sous-sol
à travers les gisements géologiques, se purifie
et s’enrichit des sels minéraux et des carbonates de fer -
une vie lente qui aurait les propriétés de cette hydraulique
immanente à la terre

et une poésie clarifiée qui aurait la vigueur de sa résurgence
passée par les gisements de nos corps avec la capillarité de nos langues
( et l’indulgence due à nous mêmes - qui ne coulons pas de source - )

Dessous ce sont des schistes 
des schistes à mica blanc intercalés en lentille avec des calcaires phylliteux
des schistes verts, des schistes lustrés
des marbres foncés à veines dorées
dessus des platanes, robiniers, noyers, de grands frênes et hêtres
et partout des châtaigniers

Le milan n’était pas si loin
que nous l’ayons retrouvé en descendant,
cerclant le village

ici assurant la liaison avec l’arbre - l’axe -
le moyeu de la vision en jalouse giration, soudain j’ai su :
cyclamens pour moi seule

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