dimanche 30 avril 2017
samedi 29 avril 2017
vendredi 28 avril 2017
La couleur s'ouvre en deux
La couleur s'ouvre en deux
sous les dents de la fourche
torride les racines ont détourné l'eau
blanche
des cuisses
à l'envers du bleu
un levant de chardons
jeudi 27 avril 2017
Mots repiqués
Mots repiqués
à terre
occupée à fendre
j'endure la soif
la foi ne suffit pas
ne suffit pas la volonté d'entrer non
je ne suis pas assez lame ou pierre
en avril une épée dans les reins
l'acier bleuit jusqu'à méprendre
restent ciel et terre
doublent
la volonté de faire
avril une épée dans les reins
un bleu fallacieux nourrit la bêche
l'acier endure l'incassable
mercredi 26 avril 2017
Que sais-tu d'elle
Que sais-tu d'elle ?
Tu méconnais. Seulement à propos de tes reins pourrais-tu
dire je
de tes mains de ton cœur ébattu
et encore
tu provoques et convoques tu ferrailles
ses riens dépêchés
elle travaillée par eux
cultivée dit-on
tout au contraire
c'est toi qui peines à naître
et elle qui te travaille
dans sa rudesse
poussière et pierres
clou
os
tessons
pièce
la bague de verre
au doigt d'une défunte mariée
rudérations anciennes enfouies sous la paille
tu inventes
ce qu'elle te fait ce qu'elle fait de toi
mardi 25 avril 2017
Le goût de la poussière et des chardons
Le goût de la poussière et des chardons
en tournant la terre
quand le pied coule
elle tient à bout de reins
tourne la fourche levant
des papillons
précaires et l'oreille d'un chat
à l'affût des mottes sèches
lundi 24 avril 2017
dimanche 23 avril 2017
Demeure étroite
Demeure étroite demeure
que l'espace
entre les miroirs
figure
celle d'une illisible gradation
de l'abîme
en perspective
samedi 22 avril 2017
tes-bords-de-corps-quadryptique : Alexis Hubert (texte), Adèle Nègre (photographies)
d’impuissance première je regarde
le temps poursuivre
sa patine en imposant
des bords à ta vie
casser le corps dans sa
démarche de fuite
en avant une main ballante dans le
vide donne un rythme à l’oubli
quand tous les cadres du monde divisent notre
marche la vie en instantanés sans
lieu où perdure
ce blanc cassé à ton corps
morcelé prolonge comme un hasard
par ce qui noircit ta peau
d’une ombre sans retour
commence rentre sans couleur
par le chemin de sa robe où
l’image enrobe jusqu’à
deviner ton bord de corps
l’air vu comme un cadre -
toujours entre nous des attentes cherchent
des bords de peau s’évanouissent
un par un au premier geste
son intensité les intègre t-elle
pour la beauté l’amour
combien de fantômes fusionnent
comme les enfants jouent
l’hiver avalent la buée de leur bouche
mais tu fais danser ma saute d’images elle
tombe dans ce que tu désires et
dune jambe légère disperse ses atomes
dans tous les bords du temps
jusqu’à la disparition
mais tu peux encore monter
dans mes yeux
et une présence cherche le
reste de ton corps où limage continue
de vivre en saccades
pieds joints dans le vif du paysage
l’énergie noire précipite ton attraction pour les bords
fugitive le temps te donne ses étincelles
mais c’est nos mains qui déplacent
les lignes agitent
les volumes et
prennent la mesure de l’infini
des cadres où
tombent et se relèvent
les corps
et mes mots s’épuisent
à différer l’instant de ta prise
sur la pellicule du temps
rien ne point plutôt une déchirure
ton corps noir en
début de flamme brûle limage
d’un mourir faisant respirer la vie
vers le débordement dans ton cadre
d’où la robe éclatée en quelque
figure rejoint les étoilements
d’espaces à dépenser
comme pour soutenir l’effort
à soulever la consistance autour
de ton corps
robe de la robe tu t’habilles d’une
chair pour te relever
au début d’un tableau déjà encadré
image de limage et mes yeux
mettent le doigt sur ton articulation
qui aiguise ta silhouette ton squelette
une artère gonflée par la recherche d’empreinte
sur le sol avec le poids de ce qui
gondole déjà sous le
décharnement des mains
attachées à l’illusion de bords
sans déprise glace brisée sur le
mystère de la naissance
comme un éclat érotique
du plus bel inutile
cheveux lâchés à
l’intérieur du vide
jeudi 20 avril 2017
Miroirs dupliqués
Miroirs dupliqués
traîne un rayon
la moire court et courbe le pas
entrave celui qui luit
croît
le corps bave
la salive double le mouvement
noie dans la couleur
chair et sable air et or
les murs renvoient
mercredi 19 avril 2017
Plus rien ne pèse
Plus rien ne pèse les mains s'affolent
comme volière
sans parler des oiseaux
en doublant les mots
quelque chose altère
envole
mardi 18 avril 2017
Avril trop vite
Avril trop vite
chaque fleur m'est un péril
met en péril
l'aptitude à l'attente
je suis abusée
toute soif crue
lundi 17 avril 2017
Cardamines et primevères
Cardamines et primevères
les yeux
dépassent
de près la toise
et de loin le nuancier
pré dévers
de présent
dimanche 16 avril 2017
Tout ce que je voulais dire part en poussières
Tout ce que je voulais dire part en poussières
les mains sourdes occupées
à terre j'inverse la courbe
la couleur submerge la pensée
de sel le roncier blanc crible l'iris
secouru par la visière
samedi 15 avril 2017
Dans la main
Dans la main
la roue infirme du pissenlit
grisonnent les aigrettes
la couronne qu'il dilapide
vendredi 14 avril 2017
Tout m'est jardin
Tout m'est jardin
deux grenades prodiguent
gonflé de soleil le sang chaud
(la lame filée de la lumière dans la danse se jette) fleurit
au sein une fleur écarlate jaillit
jeudi 13 avril 2017
mercredi 12 avril 2017
Tard dans la nuit
Tard dans la nuit
devancée
à l'extrême des possibles
articulations
faillibles et dévoisées
bâille un nuage de pensées
illisibles
quand j'essaye d'aviver le pré
mardi 11 avril 2017
lundi 10 avril 2017
Brusque jardin
Brusque jardin
si rude
encore monte la sève
tumultueuse
jusqu'au cœur
trop de sang tue
tout est prêt pour un massacre
dimanche 9 avril 2017
samedi 8 avril 2017
Revenue
Revenue en terre éloignée
mais au cœur
ce que dicte le vent
ponctue la journée
de pourquoi de comment
quand
tout est fardeau sans
le manque
à mes yeux manquants
les oiseaux
jeudi 6 avril 2017
Tandis que la fleur - respirer
Tandis que la fleur de sous mon sein
bée comme bouche
et grandit
et comme
à la tulipe blanche du jardin
mais rouge on voit
le mouvement des pétales lents
tendre vers l'œil
qui les regarde
indépassable
chavirer
lentement je respire dans mes mains
mercredi 5 avril 2017
Soirée immobile où coule
Soirée immobile où coule
une fleur
sur la pierre
lire
les plantules s'extraient
le vert que j'arrose de lait
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