samedi 31 octobre 2020
L’aube éclaire les différents
L’aube éclaire les différents ou différends ? Noms
d’oiseaux qui n’étaient que cris,
noms supposés, délinéés
détourés noirs sur blanc
qui maintenant dessinent l’aube.
Ils tournent autour de l’aube
comme moi après quoi ?
ils montent le son - après la brève suspension
de tout - passation avec la gradation
de couleur, qui n’est cette fois-ci pas tout à fait
insensible.
Les suppositions s’envolent déjà.
L’astreinte - quand la couleur resserre la vérité
à propos des oiseaux - s’avère sans douleur.
Les voici qui relient les formes et les cris
d’où naissent les premiers chants.
Aussi vite disparaît une certaine nuit
avec vos voix dans l’arbre, comme un dôme
sur vos mots / un monde
que traversent seulement des hulottes ou des hérissons.
Sur la pâleur encore enclose du liseron.
vendredi 30 octobre 2020
Le tilleul envoûte.
Le tilleul envoûte. Au berceau des attritions
un sens assoupi par la chambre végétale.
Vos voix ont dans les silences
le timbre viscéral de votre être.
Portant jusque dans les silences
la marque de vos timbres. Je sais qui se tait
j’entends qui écoute.
Jusque dans mes mots s’allongent vos soupirs
l’usure des émotions
le rétablissement des respirations.
Où l’air plutôt
propagerait l’équivoque
- le clappement des langues veules
au-dessus des têtes - le consensus
vibratile au tilleul soliloque en faîte.
jeudi 29 octobre 2020
Je n’ai pas assez dit comment
Je n’ai pas assez dit comment
le vent
dans l’herbe des fossés hale.
Gravide elle se courbe
abondant d’un seul dos.
S’ébranle et semble avancer.
Tandis que la petite linaire succombe sur place
sa sédentaire légende toute dévouée
- prédelle - octroie ainsi ses gueules
au bord de route.
mercredi 28 octobre 2020
Ce sont ces lignes
Ce sont ces lignes - ancrages ô ancrages -
ces lignes faites de points et d’épillets
qui font le paysage que j’appréhende en
me déplaçant. Mon œil relie ces points
se jouxtant magnifiques dans le soleil sanguin
forçant l’oblique. J’apprends de tout
la courbe et l’inclination à l’usage du monde mouvant.
mardi 27 octobre 2020
Car enfin qui ne s’est senti exhaussé
Car enfin qui ne s’est senti exhaussé - enlevé -
par la vue d’herbes à s’égrener,
enclines à nous précéder dans l’effort,
sur le bord de la route, dans la montée
de ce qui n’est pas même un col, le faux plat
d’une petite route sur le soir, alors
qu’un fossé linéaire éblouissant par sa moire
suffit à la cordée.
lundi 26 octobre 2020
Et là même ces variations d’amenée
Et là même ces variations d’amenée
- de la colonne d’air tourmentée qu’est le vent -
jouent un rôle à mon oreille. Je m’appuie
sur des mouvements des silences chargés
des pensées comprimées, frictionnées
aux feuilles des massifs d’anémones,
aux puissantes paroles des buissons.
dimanche 25 octobre 2020
Comme vos voix me déduisent
Comme vos voix me déduisent.
Je longe la nuit, je suis l’intonation,
je suis le flux. La relation
de vos indices confusément
détermine un sens
où vos équivoques affluent
brassées par le vent.
samedi 24 octobre 2020
La route tournant
La route tournant elle passe devant,
rouée à toutes ces variations.
La projection perspective
mène la danse. Je me déduis
de mon ombre véloce
je suis dans sa roue.
Le fossé est un halage de vent.
vendredi 23 octobre 2020
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