vendredi 29 septembre 2017
mercredi 27 septembre 2017
Massif, un pan de mur jaune où lève
Massif, un pan de mur jaune où lève
l'aube que j'attends est une couleur
ravale une fleur blême sur
mes lèvres
sèches sèches
lèvres qui
tiennent l'écart :
lointain encore est le
jardin
lundi 25 septembre 2017
Prolongement - non pas saisie
Prolongement - non pas saisie,
ne prenons rien -
de la sensation,
les persiennes filtraient légèrement et les murs
roses en tremblaient dans l'après-midi
je sais qu'au bout de l'allée les asters
et les onagres exultent - couleur ou son
c'est une parade haute contre
l'affiche
de ciel gris
dimanche 24 septembre 2017
Prolongement des lierres
Prolongement des lierres
à la table commune la
table si longue du temps
des nuits entières à
je pense d'abord aux aubes brouillées
celles qui lèvent en premier lieu sur les pierres
devant la maison
et défont progressivement
- desserrent -
les halliers du fond
samedi 23 septembre 2017
Et je lis
Et je lis "que le chant lui soit lierre !"
oui. Que tout le temps nous soit lierre
liant
écharpe et torche dans la bouche emmurée
- il procède sans racine, mais pas du hasard -
parole
ce lierre
métaphore qu'une lente entente - lente s'entend -
(depuis le presque début) avec les pierres
reverdit
mercredi 20 septembre 2017
mardi 19 septembre 2017
Une géométrie variée
Une géométrie variée suivant les heures
je réfléchis des
équerres
soupèse des cercles changeants
lundi 18 septembre 2017
Non récurrente / la nuit
Non récurrente
la nuit - toujours la même nuit -
s'avance
d'où elle émerge
succédant à la nuit
une berge pâlie sous les cailloux arides
du très éblouissant jour
celui
lumière qui raidit
qui file
samedi 16 septembre 2017
Dis que le buisson noir oscille là-bas
Dis que le buisson noir oscille là-bas
et dévie la lune sur le carreau
ce soir il n'y a rien d'autre que la
noire
la nuit
dis comment
cette déviation
émeut et aussi
désunit
vendredi 15 septembre 2017
Pour appeler le temps
Pour appeler le temps
temps
et l'espace : mouvement, ruine.
A l'ombre du pont sous les doigts
un autre pont
fémoral
soutient tout le poids sur l'échelle
genou plié à l'équerre du tronc
j'entends "je n'ai pas mesuré la résistance
de la pierre soustraite à la voûte"
jeudi 14 septembre 2017
Car ici tombe
Car ici tombe - car
le temps bleui dans les branches
tombe
comme tombent des gouttes.
Aucune image ne m'arque plus
que le fruit pendu à l'arbre
et l'impact gauchi. Dans l'herbe
fleurissent des guêpes
mercredi 13 septembre 2017
(on dirait des pâquerettes
(on dirait des pâquerettes qui se défont
on dirait
et on dit : "par trop de silence tentée"
on cueille on ne sombre pas on dit
on tient le monde dans ses mains
c'est le sang
qui jaillit entre les doigts)
mardi 12 septembre 2017
Un lac sombre au loin
Un lac sombre au loin,
au-dessus du bois
la lisière est une ligne perméable noire.
A mes pieds
un poirier
la traverse gravissant ce lac
y puise sa
forme infuse et tourmentée
lundi 11 septembre 2017
Attend là-même où mène la nuit
Attend là-même où mène la nuit
- noir sans gradation -
et de pair avec le poirier
- la même implication dans les branches -
une
échelle noire
mais donnée d'un seul tenant
au mur l'effroi
et dont les montants arpentent le toit
dimanche 10 septembre 2017
Un corps à consentir
Un corps à consentir
à l'image - des images
toujours, s'il en est - chorégraphique
du poirier et
de la toiture intriqués.
L'échelle courbe
vers celui qui
concave cueille
à des degrés divers
tout entier dans son geste
sa main.
samedi 9 septembre 2017
Retour de l'arbre
Retour de l'arbre dans ses feuilles
elles qui tombaient
qui pied à pied
quand
ma cheville aussi
fricative
marchait vers sa chute
or
en voici des nouvelles !
mais j'ignore
ce qui ainsi dans la forme
de la feuille ouverte
me regarde
De quelle forme est-ce la forme ?
Et de quoi le souvenir, ou l'image ? Je vois,
je la vois -
cette feuille -
un œil brigué dans le contre jour
Verte
qui a jailli dans le gris
l'air vitreux noie ce qui veut surnager
malgré lui je reste
sans réponse au travers
vendredi 8 septembre 2017
Ici les onagres
Ici les onagres et les molènes opposent
- jaune haut prôné -
contrecarrent dirait-on
le vert
prêt à répandre
lui
l'expansive réponse
(mais avec une nuance
d'indétermination)
et vers lui toujours
ce jaune exorbitant !
jeudi 7 septembre 2017
Blanche sous le théatre
Blanche sous le théâtre
la projective lumière d'août
sur son plan
dévale
en jets obliques
qui blessent la vue
un pierrier comme une averse
à travers le fagot de tilleul
mercredi 6 septembre 2017
mardi 5 septembre 2017
Il tourne court sous le tilleul
Il tourne court sous le tilleul
comme le blanc chancelle
pétri de mouvement
tout le champ est ouvert
on croit voir une figure où
elle disparaît on se retourne : rien
lundi 4 septembre 2017
Et l'allée par là
Et l'allée par là, bordée d'onagres et de bouillon-blanc, le
béchique molène ou Verbascum, victoire
après la pluie haut brandie, ce jaune exorbitant…
Il y a une allée blanche pour promener nos maux.
dimanche 3 septembre 2017
Et encore : la vision s'allonge
Et encore : la vision s'allonge, après tout ce temps la
pluie, enfin, joue dans les gouttières et dans les feuilles blafardes, la pluie
me plie à ses syncopes, en haut lieu, celui des chanlattes et des chéneaux
percés, le zinc resplendit au dessus de moi, une épée goulue tranche l'air
noir, cassure qui brille, la plaie lamellaire m'enchante, plexus et plèvre
éclatant ça bouillonne dans la goulotte, je vois tout, mon œil solaire brûle, sauf
ce que je fais là.
samedi 2 septembre 2017
Chaque détail de chacune des heures
Chaque détail de chacune des heures est à noter précisément
pour ses qualités, surtout infinitésimales. Un souffle sur ma nuque, est-ce la
nuit ? L'air expire sous le tilleul
qui tourne, et avec le tilleul, dans ses
drapés, la lune est ballottée comme vessie dans l'eau.
Précisément ce O qui à travers les branches me point.
Précisément ces branches qui rayent la page, ce qui s'écrit avec, cette
étreinte palpable jusque dans la blancheur vitreuse, l'écriture pétrie de ce
roulement.
vendredi 1 septembre 2017
L'oeil papillonne
L'œil papillonne
effaré dans les errements
le globe est vu tel un globe naufragé
navrant l'anémone
et malgré tout construisant le vent
que des paroles agrègent
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