samedi 5 octobre 2024
Il n’y a plus qu’à saluer.
Il n’y a plus qu’à saluer.
Cigogne
signe de rien d’autre
que sa présence
sur place tel soir
au relais des épicéas (immenses
à l’ombre tenace)
Sa majesté
nous prend de court
vendredi 4 octobre 2024
au faîte
au faîte
claquètement rompu soudain
tout comme l’équilibre patient
qui les maintient
vent debout
et d’un coup
(de drap blanc brièvement tendu
détendu) clap aussitôt suivi de la désolation
d’une place nette
hypnotique.
Le blanc translucide et nacré
de ciel
surligné de rose-orangé
et la silhouette découpée des épicéas
comme par l’intervention d’une main
prestidigitatrice
relance le soir
l’air de rien.
jeudi 3 octobre 2024
ces effigies
ces effigies
quand je ne vois rien
qu’un océan d’inanité
ciel trop blanc comme absent
leur immobilité
un jeu précaire
sur l’extrémité d’une brindille
mais leur attente
finit d’un coup - on ne sait quand -
mercredi 2 octobre 2024
en passes avec le vent
en passes avec le vent
en chevauchées de masses humides
et crêpelées.
Cigognes ici
des surf fish statiques qui composent leur session
avec le ciel
apposées sur sa blancheur
qui contrecarrent le soir
et trompent mon œil
mardi 1 octobre 2024
Une danse que nous ne menons pas.
Une danse que nous ne menons pas.
C’est lorsque les onze cigognes
juchées sur les épicéas noirs
ont commencé leur claquètement
que j’ai convenu de mon absolue contingence.
Je n’avais qu’à suivre le rythme
- au temps pour moi - tant elles
s’y connaissent en bruitage avec le bec
(rythme que je ne parviens pas même à tenir avec le pied).