samedi 5 octobre 2024

À la boîte blanche, vues 491


 

Il n’y a plus qu’à saluer.

 

Il n’y a plus qu’à saluer.

Cigogne

signe de rien d’autre

que sa présence

sur place tel soir

au relais des épicéas (immenses

à l’ombre tenace)

Sa majesté

nous prend de court

 

vendredi 4 octobre 2024

À la boîte blanche, vues 490


 

au faîte

 

au faîte

claquètement rompu soudain

tout comme l’équilibre patient

qui les maintient

vent debout

 

et d’un coup

(de drap blanc brièvement tendu

détendu) clap aussitôt suivi de la désolation

d’une place nette


hypnotique.

Le blanc translucide et nacré

de ciel

surligné de rose-orangé

et la silhouette découpée des épicéas

comme par l’intervention d’une main

prestidigitatrice

relance le soir

l’air de rien.

 

jeudi 3 octobre 2024

À la boîte blanche, vues 489


 

ces effigies

 

ces effigies

quand je ne vois rien

qu’un océan d’inanité

ciel trop blanc comme absent

leur immobilité 

un jeu précaire

sur l’extrémité d’une brindille

mais leur attente

finit d’un coup - on ne sait quand -

 

mercredi 2 octobre 2024

À la boîte blanche, vues 488


 

en passes avec le vent

 

en passes avec le vent

en chevauchées de masses humides

et crêpelées.

Cigognes ici

des surf fish statiques qui composent leur session

avec le ciel

apposées sur sa blancheur

 

qui contrecarrent le soir

et trompent mon œil

 

mardi 1 octobre 2024

À la boîte blanche, vues 487


 

Une danse que nous ne menons pas.

 

Une danse que nous ne menons pas.

C’est lorsque les onze cigognes

juchées sur les épicéas noirs

ont commencé leur claquètement

que j’ai convenu de mon absolue contingence.

Je n’avais qu’à suivre le rythme

- au temps pour moi - tant elles

s’y connaissent en bruitage avec le bec

(rythme que je ne parviens pas même à tenir avec le pied).