jeudi 18 septembre 2025

Elle raye quand je passe mon œil assoupi

 

Elle raye quand je passe mon œil assoupi

(il regarde le déroulement monotone de la route

les verts étagés des bois, au-delà des prés)

dans la conscience nonchalante

une goutte de sa pourpre au plus près

inocule le feu, le mal est fait, la salicaire

fait le bâton dans la roue mais le feu aux poudres

et l’éperon ensanglante le fatras dense et contourné

de celle qui ne berce rien tant que l’indolence                          [berce commune]


Elle s’y connaît en brûlure, elle aussi.

Mais l’une rutile tout près de l’œil quand l’autre rococo

s’entend avec le soleil dans mon dos,

me tend sa main rugueuse et son assise rocaille :

aie confiance d’un air angélique et mielleux

laisse-toi faire

cueille le jour

et je suis prise dans sa lumière

 

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