mardi 31 juillet 2018

Tête hantée de routes


Tête hantée de routes
de turbulences sèches
je fais le simple voyage qui ne départ pas car - en fait -
je reste en moi.

Et je vacille. Ce devrait être le silence
mais non la grand-route en bas dans la vallée
vient jusqu’ici. Les chiens aboient
- dans la chambre aux tomettes - avec la nuit.
À Agriate Café nous nous sommes arrêtés
où le feuillage grainé insolé n’a qu’un soupir expectoré
dans la poussière d’une seule ombre de terre brûlée.
Pas un refuge. Les racines à nu, je pense.
Pourtant s’impose le souvenir de la vision d’un grenadier - ce que je cherchais
fraîcheur saumonée - et celle de  l’arbre à soie dans le midi.



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