Si tard dans la nuit - moi, qui suis
circonscrite par le halo de la lampe orientée -
j’abandonne le monde à son sort
pour entrer dans le mien. Avec l’écho
des voix emporté et l’énorme espace du dehors
pressant la voix réfugiée je pressens
le désordre des ombres, l’immensité
mieux qu’en sentinelle sur un mirador
ou en vigie postée au nid
de pie.
Je vois le nuage virer et l’eau envahit
les terres au sud. L’arroi humain -
le consensuel - est dénié par l’obscurité,
les visages se figent comme hors de la vie.
Les hulottes s’appellent de nouveau.
Sur la terrasse, vos voix d’août apaisé
ne les ont pas effrayées. L’inanité - la
vanité -
de nos arrangements, c’est ce que la nuit
révèle.
Mais oh ! Vous riez mes chéris !
Jaillisse de vos côtes un monde vivant !
Si c’est par attrition qu’on aiguise ; eux, les grillons
archet contre élytre gauche, qu’aiguisent-ils donc
sinon l’acuité ?
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerNous en sommes là, à frémir,éblouis, devant de bas soleils givrés. Soupesant de sensibles éclats.
RépondreSupprimerOui tout à fait ! Soupeser... et faire jouer. Jouer encore, qui n'est pas un geste à la légère.
RépondreSupprimer