vendredi 4 février 2022

Je me vêts

Je me vêts des loques roides
qui font entrave à la lumière, à mon air,
je suffoque où ces ailes piteusement basses
touchent terre, où erre l’ombre des laies.
C’est grâce à la sève que le corps respire
 
ou fait abstraction de ce manque, je vois
mieux encore qu’avec mon œil
l’échange des flux, des bruns verts, je vois
plus distinctement la longue attente
aux extrémités frémillantes
 
et ceci touche à l’enfance en moi,
l’interminable - inexprimable - lenteur de l’enfance,
peur et ravissement, attente exaspérée,
mais as-tu déjà vu la patience exaspérée
du bois séquestrée dans la sévérité de janvier ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire