si sains, si droits et denses ces cornouillers
dont je serais bien l’épigone inlassable* moi aussi,
j’apprends que c’est de ce bois pris sur le mont Ida
qu’est issu le cheval de Troie
de ce bois que sont issus flottes, hampes et bâtons pour la guerre et l’invasion.
Le bois sacré d’Apollon fournit Troyens et Grecs pour s’entretuer.
Avec la haie ils avancent en convoi armé,
la même lenteur sûre, inexorable.
*François Jacqmin, Les saisons, "Au début de chaque printemps, / j'oublie le nom du cornouiller.", espace nord poésie, Communauté française de Belgique, 2016, p.17
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