mercredi 13 février 2019

Arbres sans question


Arbres sans question
et mots    - dont le mystère n’est pas la définition
mais l’association
indéfinie vertu inhérente et non réservée -

Je, je dis bien je
est une clef qui n’entre pas dans tout
- loin de moi l’idée - mais qui permet d’essayer,

dépose l’émotion dans un poème - une forme objective -

te dis, donc : la nuit vient quand sous le cerisier,
non loin du Douglas aux longs bras
- un géant qui vibre avec le vent et dont le tronc sinue
comme l’eau, effet de chute inéluctable, aux
aiguilles démultipliées de la pluie mille étroits pertuis brillent - je suis inclinée
dans l’obscurité déjà, à ramasser le bois pour le fagot,
où je vois - par le grand sapin qui l’enrichit - que la nuit
appareille

à toutes profondeurs, saluts, le houx, la houe
qui luit aux côtés, bonheur de la consonance, et majesté de la clématite
dans le vent de poupe, comme une gigantesque mue

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