jeudi 14 octobre 2021

Il y a eu un premier feu

Il y a eu un premier feu, virulent,
de ceux qui inaugurent la saison.
Tout autour était le froid sans borne de la nuit.
À corréler les espaces s'est employée sa fumée,
tournant sans relâche, ensemençant
 
quoi ? L'âcreté, je m'étais adossée à son flanc
torse, la main tirant fort sur la fourche,
et le frêne à tort et à travers souriant à la rafale.
Tout a pris feu, dans la tête il s'agissait
du même lit que le torrent de l'été précédant
 
(comme il fut vacant, sur des terres plus noires - ou
rouges - comme il fut vacant ce gué) eh ! qu'est-ce qui t'a pris ?
Sa blancheur en tenailles qui éblouit.
Sa langue spiralée défaite par les feuillages recomposés,
- qui s'épaulent - à l'éclat recomposé par la nuit.

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