Tout se désire, rien ne se possède. Du vent,
une pleine brassée, de l’eau. C’est le point de vue
qui fait le témoin - et le passeur, non ? -. Renomme-
toi selon l’endroit où tu te tiens, comme l’ont fait les «hommes».
Algonquin :
la proue du canot depuis laquelle il harponne le monde.
L’amour te fait trouver l’endroit plus beau.
L’amour te fait désirer rester. (Ou être là
te fait désirer l’amour : c’est le tropisme
irréfrénable,
émue que tu es par l’oscillation lente des feuillages,
ces lueurs flirtant sur le bras et sur la lône)
Renomme-toi berge ou
barge ou lône.
Immodeste amoureuse, Célimène,
évidemment,
si tu côtoies les vasières, les gravières !
Pardonne à l’engoulevent qui viendrait à la nuit tombée
téter tes brebis. C’est une histoire ancienne
dont tu n’auras pas le dernier mot.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire