mercredi 2 novembre 2022

Tout se désire, rien ne se possède.

Tout se désire, rien ne se possède. Du vent,
une pleine brassée, de l’eau. C’est le point de vue
qui fait le témoin - et le passeur, non ? -. Renomme-
toi selon l’endroit où tu te tiens, comme l’ont fait les «hommes».
Algonquin : la proue du canot depuis laquelle il harponne le monde.
 
L’amour te fait trouver l’endroit plus beau.
L’amour te fait désirer rester. (Ou être là
te fait désirer l’amour : c’est le tropisme irréfrénable,
émue que tu es par l’oscillation lente des feuillages,
ces lueurs flirtant sur le bras et sur la lône)
 
Renomme-toi berge ou barge ou lône.
Immodeste amoureuse, Célimène, évidemment,
si tu côtoies les vasières, les gravières !
Pardonne à l’engoulevent qui viendrait à la nuit tombée
téter tes brebis. C’est une histoire ancienne dont tu n’auras pas le dernier mot.

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