Comblant le fossé le brouillard vibrant de lumière
léger léger bien que grainant
(ou vibrant parce que grainant)
vert printemps fourvoyé [cerfeuil des bois, anthrisque sauvage]
stimule l’œil – le mince espoir de vision,
de vision d’ensemble, malgré tout –
viendras-tu à moi, malgré tout, dans la splendeur de l’image ?
viens habiter ma raison, leste-la de tes bruns
Et c’est une splendeur !
Au printemps, première ombellifère, le cerfeuil verdissait la lisière
renouvelant à notre insu tout le plan de visée.
Aujourd’hui, monté au créneau de sa grenaison
son meilleur profil conquiert les bas-côtés d’un même élan.
D’un même élan à mes pieds mouillés de bruine
surmonte la berce et l’ortie, des bois noircis au bitume.
C’est lui qui s’avance, précis, c’est lui dans un habit de fougère.
C’est toi dans un récit dramatique
(elle ne peut quitter l’image défaillante, elle implore l’image de revenir à elle)
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