vendredi 28 novembre 2025

Jusques au bout du temps

 

Jusques au bout du temps

là, comme une fleur [à] s’épanouir                           

à se déployer  une fleur parmi les fleurs –

est ce faon outré, renversé dans les chicorées

pattes raidies réunies en faisceau.

Aucune berce pour ombrer la charogne

mais le capitule matinal dans le pelage brun

 

là comme un rocher éboulé

ce ragot dans les orties, ou le blaireau recroquevillé

 

la grandeur effarante de ces corps – moi éblouie comme eux

l’ont été à coup sûr, pris dans les phares –

s’amenuise d’heure en heure

 

leur beauté tragique s’altère

 

Mais toi tu n’auras pas eu le temps

 

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