Aujourd'hui
un vif soleil mûrit les figues à l'arbre
les branches penchent jusqu'à terre, nourrie du lait, de l'eau,
et du sucre des fruits tombés, non ramassés,
l'herbe fourmille, le liseron progresse encore dans les
asters, poursuit l'ascension des tiges qui plient, nos os plient,
à genoux sur le gravier,
la soie du liseron, de coupe en coupe plus pure dans les
astres défroissés, plus près du soleil, s'extrait du massif noirci, la fin de
saison somme,
je cherchais aveugle, aveuglément je marchais cherchant
sur le chemin, tout était là évident, évidant le "gouffre toi", cette
sorte de désastre, tout était là pour prendre place dans le monde et la prit,
poursuivant, c'était d'accepter de poursuivre qu'il s'agissait…
Et maintenant,
dehors existe par mes yeux, (très concrètement) il suffit
que je le veuille, nommer les choses, feuille, pierres de calcaire coquillier,
treille au dessus de la porte, et la porte, feuilles encore, décomposition
dans les flaches…
Un escalier au soleil où faire ample cette danse avec
les branches et la foule des détails.
Aller au bout de la fatigue.
Ont fait irruption : trois sphinx tête de mort, l'un deux a
crié lorsque je l'ai poussé vers la sortie, un HiHi sifflé aigu, et trois
grillons ce soir, errant reclus dans leur tête noire.
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