Permettez que je joue. Permettez que je m'octroie, c'est un
temps repris sur l'injonction de tout, un temps "ajouté", que je
m'octroie quelques secondes interrogatives pour rien, pour suivre un chien, ou
un nuage, pour obéir à une feuille, permettez. Une plume éveille une plage ou
bien un arbre parle. Un sphinx sans énigme arrêté sur une toile d'émeri, une
lentille concave cerclée de fer échouée sur la lame d'un parquet, et qui
rayonne, trois galets posés très loin de leur lit… La lune abrupte blanchit le
gravier de la cour, et je dors bientôt, reconnaissante à mes paysages.
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