Et m’étonne. J’écoute tonner la terre,
atteinte par l’arme - la hache, la même - qui brise en nous,
j’écoute ses tonnerres et ses débâcles, les râles, les
frottements
de la fermentation, les contorsions et les bouillons de la
germination :
en quelque sorte, l’expression du vivant
- la puissance est dans la durée - la sombre intelligence
(je dis sombre, car la fin m’est incompréhensible, alors
reste le procès dont l’examen dure une vie).
Je dis sombre car la nuit tombe.
À la lisière du champ les ruches sont muettes.
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