lundi 24 octobre 2022

D’un pied sur l’autre

D’un pied sur l’autre,
(au pied du liseron et du cyclamen)
et sans jamais poser la question de qui au juste t’aima ?
et sur quel pied ?
Danse ! (et c’est aussi la manière d’accorder les violons
 
et les flûtes.) Qui danse ?
Tous les pâtres imaginaires
suivront le mouvement des corolles
et le parfum des couronnes, l’églogue
est à son comble lorsque par bonheur
 
l’œil embrasse tout ce qui l’entoure.
Cependant ne nous ravis la vue, Célimène,
ta danse est ronde et fleure l’automne déjà,
le sylvain cyclamen touche aux confins de l’été dans la haie,
à l’orée du vrai, à l’orée de la vie.
 
C’est le vertige de tes variations infinies,
simultanément vraies. Quelque chose de nouveau
s’insinue dans la ronde, quelque chose se meut dans l’herbe haute
et grise, (la mort même remue), oh sans défricher
les fleurs aimées, ô Célimène.

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