mardi 28 novembre 2023

Voilà comme je le prolonge

 

Voilà comme je le prolonge, lui parlant,

- c’est à l’envi maintenant, et maintenu -

lui accordant tous les attributs de l’être,

je le convie à mon jeu - à l’épreuve de la durée -

et le tiens à bout de bras dans un poème de saison

où sa rousseur a teint la haie, la forêt

ou bien il me demande d’entrer dans la chambre - je l’entends, je t’entends -

tentant de garder la cadence

tentant de - intacte la sensation de sa tendre présence -

d’accueillir l’évidence de cette présence sans lieu aucun,

 

c’est ce qu’il me reste - lui ne demande plus rien,

(je le lui accorde sans façon)

ce rien qui ne requiert pas qu’on l’exhausse

n’en fais pas une montagne ! (précisément j’en fais mon point de vue

un champ, une bataille, mon poème,

mon chant de possibles et d’approche) -

 

un glossaire terrien évoque (affleure seulement)

la subtilité d’un être

(dont la vraisemblance cependant croît à mesure que le temps passe).

 

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