Comment dire l'inchangé
perdu et retrouvé sous les genévriers ?
Au bas du ravin on tombe sur les blocs
- déboulées depuis des siècles les rondes
rondes bosses de granite veiné rose ou vert flottent
comme des oreillers abandonnés.
Ou bien des bombes - ainsi soit-il - désamorcées
s'entend en îlot de constance accumulée -
En moi-même cet îlot brûlant
tombé à l'eau. Je plonge avec lui
dans l'espoir de prendre forme - forge
glaciale où je m'applique à devenir forme -
puis j'écoute l'eau qui jaillit
du lit de pierre, déjà devenue pierre
Aux bords sont les frêles caloptéryx
demoiselles aux ailes noires comme des
mantilles dont les ébats secouent sous le roc
dans la souche d'un chêne vert ( Quercus Ilex
qu'on nomme Yeuse ) les frondes capillaires
Je suis ici ce bloc.
Je vois de mon je
l'indigence, aussi,
mais la massive pénétration
et la profondeur tendre. Pensée qui
me parcourt comme dans les veines
l'autre flux. Je me vois ductile épouse
de l'eau.
Le dur Asco frappe à mon cœur.
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