L'ancien chemin est pris dans les ronciers.
Ombre noire des mûriers à l'arôme de figue
et d'urine qu'il faut contourner.
C'est là que les temps
ne sont jamais sûrs* et
les savoirs enlierrés, le mécompte cuisant.
On marche donc au soleil. Mais comme nous instruit
cette brûlure ! Je l'accomplis.
L'eau des tissus bouillonne. Dans les plis,
communicante humeur rafraîchie
par l'accommodation même à l'exercice.
Vers la rivière
la sueur bleuit à l'approche des genévriers et des
chênes où nous attend encore un geai.
Le vent s'est mis dans les laines lustrées des chèvres.
Une pierre dévale la pente.
* les temps ne sont
jamais sûrs
Isabelle Sancy, Ronde
d'éclats
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