mardi 30 novembre 2021

Car il y a la propulsion

Car il y a la propulsion,
et l’écrire nous la rend sensible.
D’un tressaillement le poème va loin devant
- javelot qui trouve mire en chemin, ou pas -.
Ou pas. Parfois il tombe à nos pieds, mort-né.
 
J’ai un accord avec le buisson, là-bas (devant lequel
pendit l’unique poire du poirier, puis
subrepticement, est venue la fleur se faire
effeuiller avant que ne me souvienne -
il était temps - ce buisson de spirée) aussi
 
inflammable dans la nuit que moi-même,
il se consume lentement - très lentement
d’une dépréciation de ses feuilles fait
esprit neuf, et respire je l’entend -
le feu de ses paysages intérieurs.
 
Son esprit souverain est sa palpitation
ce sommeil soupesé, ce reflux ? (Reine au pré)

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