Alors j’ai peur pour cette vie, bien que je la sache
absolument
imprenable - dans le fond inépuisable, c'est-à-dire présente,
qu’elle soit sur le point de germer ou déjà passée - ou tout
simplement
de perdre les tendres détails auxquels je tiens comme
à des repères, pousses vernaculaires que je ne me résous pas
à abandonner, car tout est là pour être dit. Qu’on s’échine,
ainsi
que le vent, à couvrir ou découvrir, qu’on passe dessus
dans l’indifférence générale ou qu’on s’y attelle, unes par
unes,
pousses qui portent hors de terre les noms qu’on leur a
donnés,
feuilles dont j’étudie la déprise, j’ai le souci
d’elles.
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