Tout est là. Tous les ingrédients d’une physique dont
l’observateur
que je suis, tel un hanteur, fait partie. Je ratisse l’allée.
J’étire la matière,
elle mesure le geste et façonne la voix, c’est une autre
après-midi d’automne
ensoleillée, une légère oscillation de l’air fait danser les
pans du tilleul
et sans plus de raison particulière que
de vent, me fait me sentir à ma place.
Une physique comme cette oraison vive, dans laquelle c’est la matière
de l'énonciation, et les signes
vocaux employés, qui importent, qui
donnent
à l’instant sa texture, son rythme à nos phrases, sa couleur
à nos pensées,
non comme la houle mais comme un balancement, pas au juste
une direction,
d’amples périodes qui élargissent les sens et
les mouvements.
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