Une simple fleur : vous
aurez le printemps voilà ce qu’on
nous annonce à la radio, bientôt
chez vous ! Ils vantent ça
comme un produit. Mais non, le printemps n’est pas qu’une affaire
de température, mais de transport, et d’ombres nouvelles.
Pour guetter sa venue sans interférer, se munir de
jumelles : il a ses droits.
Il n’y a pourtant rien d’identifiable. Nous sommes là,
faisons
partie de lui, autant qu’il est en nous, intrigués - effrayés ? - par ce nouveau
profil. Nous avons l’air de cet air, attentifs à cette chose
prévisible
- Ah oui ! C’est
bien ça ! - qui nous surprend malgré tout au détour
ne serait-ce que d’une pierre, d’une souche ou
d’un taillis.
L’air de cet air, et
en se frottant la panse on se félicite.
Or c’est lui qui dans un souffle nous intime son air, et ces
corollaires,
on sort les robes, oui, et le pas mobile et le pied souple. Presque
une danse.
On se prépare à tout recommencer, comme tout recommence,
et que veux-tu, faute de grive encore, débonnaire je suis l’œil des merles
et c’est moi qui ai l’air confus, mais radieux, par tant de lumière étourdi.
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