Entre les fûts je suis l’enfant -
marronnier - lui qui vint, via Constantinople et Vienne, de
Macédoine grecque et non d’Inde -
entre les fûts des marronniers, c’est en hiver,
les ombres grandissent
les noms me devancent et les ombres aussi
trament un monde, Hippomène, Aesculus hippocastanum et Aphrodite
Hespérides encore,
ne sachant au juste où
ce que j’entends je l’ignore
je regarde aux branches
couler
l’or et sur le sol roulent les cailloux durs et amers dont
on emplit les poches
- pas des pommes -
(Atalante trop vive à la course se baisse et trouve un époux
Daphné implore le fleuve son père et devient laurier au
front d’Apollon solaire)
entre les fûts où silex et marrons roués polissent
un quatre coins ductile, surgit
une voix dans toutes celles -
entre toutes -
je cours sous les marronniers, Loup y es-tu ? plus loin des frênes
et les alignement de thuyas,
entre les fûts entre l’imparfait simple
du temps
j’ignorais enfant que le présent fût variable
à ce point
sous les arbres
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