samedi 24 février 2018

Je me souviens



Je me souviens de l’abreuvoir
lieu si familier
qu’aujourd’hui je contourne pour
voir à la fin, enfin, passant voir
- les chevaux sont de pierre et m’épouvantent
cabrés sur ce qu’on ignore - que le palefrenier
mène, non désarçonnable, humain où vient
le soleil qui ensoleille
les oiseaux sortis d’eux-mêmes soudain hantent
oiseaux, primevères, anémones sylvies je me souviens
du peu de l’enfance furtive, abreuvoir, parc et statues
la mesure de toutes soifs, éblouie
coquillages et chutes, nudité, perspective :
qui étaient déjà sous ce roi centré l’ idée de nature


Je me souviens - le cœur inondé
la demi-lune incurvée où se projettent
dévalant Le Cœur volant
toutes les chutes
les catastrophes de justesse
évitées
l’ivresse
ne cherche rien

Deux cygnes-et-demi
- deux et l’aplomb de leur ombre - portée de signes -
sur l’eau verte les cercles grandissent
autour des têtes plongées repêchées
plongées  - des ondulations -
écho des œuvres vives

L’énigme de la blancheur
l’eau verte
ouverte la symétrie porte interrogative
leur indolence berce les cercles
d’une géométrie expansive

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