Ça semble irréel. Presque
biblique. On ne sait pas dire ce qui se passe, entre
la brume qui emplit la fondrière que nous traversons
et l’éclaircie qui pointe derrière les grumes,
si c’est une zone de guerre ou de paix,
le pinson des arbres s’arroge le silence depuis la lisière
- la souriante, la pleureuse - mystérieusement sans corps il
s’accorde à
quoi ? Son entrain relance l’amnésie
jusqu’à ce qu’émerge un invisible territoire, il s’accorde
peut-être à sa propre croissance
ou simplement s’accorde sa croissance.
Au retour, tu vois là, c’est la fumeterre officinale.
Sa molle minutie s’organise jusqu’à l’imprécision
jusqu’à l’imprécision de la poussière, du nuage
attaché au sol par son ombre.
Attends un peu !
Tu n’essaierais pas d’inverser
l’ordre des termes ? De partir de rien (un silence
encombré,
un emprunt) pour retrouver la racine de l’émotion ?
N’essaierais-tu pas de refaire le monde ?
Oui, mais ça ne prend pas toujours.
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