jeudi 27 mai 2021

Traverser la douceur noirâtre

Traverser la douceur noirâtre.
On arrive à l’inconnu. La clairière s’étiole
sous le voile de grisaille : quoi pour nous souvenir
du couvert ? C’est un chantier soudain de coupe réglée
qui se vendra au plus offrant. Grumes et feuillage dilacéré,
 
nous touchons étrangement le vide plus que la clairière,
et, passant la clôture, retombons dans le présent -
perception pure de la boucherie, abattoir
et vitrine dans le même temps - la parcelle écartelée
laissant présager un profitable lyrisme.

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