et on pense encore : le monde est un chariot de foin certes, mais où va-t-il
à ce train, Nef des fous brimbalant insensée,
je suis derrière
(ils s’entredévorent et s’aiment, ils dansent)
ce trimbalage voyant et bruyant aimante les inconscients dont je suis,
les débonnaires dont je suis, allons !
le soleil a l’air de bénir tout ça, la route est jaune soleil
le foin est d’or chaud et odorant
il coule de source, ou non, y en aura-t-il pour tout le monde ?
et pour tout le temps ?
Peut-être le monde engrange-t-il seulement les générations, point.
L’homme est dans la parade (pour ne pas dire la panade) sans destin.
Que l’homme désespère ! Que l’homme naisse !
Que l’homme naisse ! Que l’homme désespère ! s’esclaffe Y Sang*
qui a saisi toute l’insanité avant de déserter son image,
ce lieu inane, masque mortuaire d’un certain pays**, à seulement 26 ans,
et nous l’aimons (pour ça aussi).
*Y Sang, « Note au sujet de la ligne – 2 », in Plan d’un angle à trois dimensions, in Plan à vol de corbeau, La Barque, 2019, page 114
* « Image de soi » in État critique, in Plan à vol de corbeau, La Barque, 2019, page 66
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