Je ne signe plus. Que vaudrait mon signe malmené
dans le fleuve douteux ? Non je me joins aux choses,
faits et gestes, dits de toutes sortes, et je nage.
J’appartiens au siècle comme l’iris au règne végétal
mon iris Reine des
fleurs progressant dans sa boue
là-bas. ( L’homme GG XX marche depuis la grotte
sa naissance promène son regard ithyphallique
son désir voyant c’est ce qui est si bouleversant
le renverse ). Le fleuve affin passe ainsi dans la
bibliothèque
où tu écris c’est elle qui t’emporte
"...c’est un
palais. C’est un fantôme de chair silencieux en son fauteuil et je lui fais la
lecture de toute mon imagination. C’est mon fantôme de chair silencieux dans
mon palais.")
Ou les gants d'un
conservateur des manuscrits, tout imprégnés du parfum de la cire fleurie
(encre, poudre et violette toujours) dont on nourrit chaque centimètre des
boiseries, les grandes volées qui conduisent aux réserves, les tables d’étude,
les portes et les fenêtres, leur antique pesanteur redoublée par le silence, y
souriant comme un gentleman-cambrioleur aux correspondances sûres qui se sont
établies entre le contenu des livres et la signature de l’air. L’air est à
facettes, il est stupéfiant de ces trésors qui pulvérisent l’âme pleine de
chagrin ou de certitude : trésor des longues fenaisons de juin qui
déclinent la matière en silence et éclatent de joie lorsque le parfum de la
flouve mûrissante justifie par l’absurde le labeur démesuré des hommes. Trésor
de la vanille, la gousse et la fleur cireuse devenues une unique goutte à la
commissure des lèvres cependant qu’un rideau de poudre d’iris ferme la pièce
sur l’intimité, la réminiscence épidermique de la caresse. Un monolithe se
referme.
Et ce n’est pas un exergue mais un fleuve qui emporte
et la marée qui remonte.
Ire, non ambire comment
faire alors que tout m’échappe
que la complexe architecture s’enrichit de chaque geste
que le moindre remous fait surgir ce qui paraît reposer
dans la boue ?
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