Périssable -
comme l’est l’homme là-bas aux liaisons cérébrales
peut-être irréversibles on ne sait pas encore
c’est sa femme qui le dit ainsi ici sous cet éplorement de tilleul
plusieurs fois elle le répète
- une femme à la grammaire pourtant parfaite -
sans doute cherche t’elle à assurer
la continuité ou la cohésion
d'un ensemble qui n’y paraît plus
ou bien
aujourd’hui que sa langue
a fourché
ne sait-elle plus qu’une chose garante de la petite flamme
immatérielle qui reste à ce corps enfoncé
- pas même la face ou le poumon - : la conjonction
de leur deux vies.
Elle tremble.
Je pense à l’iris des marais
sa flamme souterraine -
par une allée d’iris et de lilas
sans qu’on en sache rien - que je vois
périe aussi à l’instant
sorte d’équinoxe entre ce qui est vu
et ce qui est pressenti :
ensemble en-terre
feuilles d’herbe en pardessus
( mais plus dures d’être vues ).
Corps sont renouvelables à l’hiver.
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