mardi 14 août 2018

Cade - genévrier -


Cade - genévrier - je pense à son humilité sèche
petit cèdre à l’écorce rubéfiée
nerveux à peu de frais et le fruit pauvre - un cône quel pauvre poivre - mais cœur gros
(macrocarpe n’est certes pas le nom du poisson issu de ces dunes
de ces escarpements arides)
près des pieds d’éphèdres trapues 
c’est un noueux preneur de présent
insoluble dans ce sable

Insoluble autant que la solitude l’est
ici - au centre de la famille - : une pelote
de posidonie roulée dans mes
cordes
vocable que mes gestes baladent
mémoire
comme le sable recèle sa propre
et toujours même histoire

Comme lui - restera toujours pensable - ruine
comme lui, entité désunie
de temps écroulé sur le temps et qui
sablier se comprend.
Doute quand même que ta mémoire
- verrerie lucide que ta mémoire ! - décèle tout le sable présent.


Pourtant sans covalence sable fait unité
(récession et expansion selon la pente)

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