mardi 18 décembre 2018

Car les graines éclatent


Car les graines éclatent sous
les mains gantées
sèment ce que l’ivresse arbore :
une promesse ou bien plus un appel
comme un arbre que l’on plante hisse
ostensiblement ses gemmes.
Vous ne vous lèverez désormais que pour un regard.
Pour l’instant ce que les mains détiennent :
poussière, akènes. Vent brûlant au nord. Cet instant même.

Là, je n’ai de mains qui se tiennent
De ce qui est accordé pour la disparition
Ni pieds qui pèsent sur tant d’oubli
D’os morts et de fleurs mortes
Et les fleurs t’appellent de ma voix

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