mercredi 28 août 2019

Ce lac dur où je vois


Ce lac dur où je vois
                 y sont des nuages à redan
qui sondent à toute profondeur le courage et la vue

lui n’est pas pris ni mépris

louvoie
évitant les écueils

c’est lui
qui ploie l’aile indubitable - la sienne -
en moi

quand l’ombre reflue
le milan ricoche

- Mais que fais-tu plantée là depuis des heures le cou tendu ?
- J’essaie la longue-vue.

La tête suspendue au clou - ce milan cardinal -
décapitée
par l’effort
par l’outil je

fus visage

l’usage tient lieu de courbure au corps
au corps comme à la terre




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