Comme l’imbécile est une buse, le stupide fut un huet,
et le maladroit - ou
bras cassé comme on dit aujourd’hui -
un écoufle. L’élargissement
sémantique par analogie aurait paraît-il
conduit ensuite à désigner par ce terme - le milan sachant
planer haut longtemps
sans battre des ailes, coudées affranchies, comme immobile
dans l’air - le cerf-volant.
Et voici la filette à sa patte repassée !
Impénétrable est le chemin lexicologique !
Le cerf-volant que je vis planer au-dessus de nous, sur ce
pré vert
de bruyères pâles et bordé d’aulnes et de fougères ( a filetta
), le revoilà !
Mais qui est dupe ? Le milan n’est pas faucon.
Si l’écoufle l’est, le milan n’est pas faucon ni cerveau
lent !
Quand vient la nuit ici aussi pleurent des chiens ce sont
des corsinos
tremblants sous le vent
dans l’ombre des cyprès
- ombre lamentable -
un long aboiement et qui répond
aux discoglosses
… le crapaud dans la boue,
Le chien pleurant
toute la nuit derrière la maison des morts.
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