FAY CE QUE VOULDRAS
…sus le poing,
mignonnement engantelé *
Mais de gant moi je n’ai pas
le poing requis de mignonne engantelée
pour recevoir le milan !
( d’ailleurs, pensé-je, au
milan on ne fait pas escap
comme au gerfaut ou à l’émerillon
lui chasse pour lui seul et aucun leurre ne le fait fondre
voilà ce que je dis : je n’ai pas le poing ( la poigne
)
et l’oiseau ne se laisse pas dresser. )
De quoi retourne t’il alors ?
Le milan tourne au-dessus de moi.
Il domine le champ souverain
et il m’échappe
( ou c’est moi l’animal d’escape
pris dans la tournure )
ou c’est moi.
Je le suis. Je le suis des yeux.
Que l'on imagine un revirement
de son vol ou de son maintien :
le regard perçoit aussitôt l’altération, et
pétrifié s'arrête dans sa course.
Je suis la proie qui voit qu’elle est vue.
Altérité. Danse de l’autre.
Comment dire :
et je lui sais gré
de m’estourbir
avant même de
* Alcofribas Nasier, Abstracteur de quintessence, Gargantua
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