mercredi 14 août 2019

Parfois je me demande où il est allé


Parfois je me demande où il est allé

quand j’étends le linge. Qu’une par une je fixe les pinces
sur l’immense drap
bras levés puis en visière

le drap cache dans la pente la vigne le verger mais pas
l’autre versant - est - où l’ombre
est bleue

sfumato sur les crêtes
la vue porte sur toute la vallée

( depuis la chambre de la tante certains jours on voyait la mer )

je sens la claque humide sur les tibias
après l’aridité de l’orge des rats

( les triades d’épillets dans les sandales
voilà le lot de l’adret vacherie ! )

voici l’âne qui répond
pas de milan somme toute

et puis les poplités fléchis à la caresse des silènes

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