Il disait vois comme
je deviens aveugle et fort
( se soumettant aux modestes racines )*
Mon fils m’apporte la tectrice duveteuse et
la rémige primaire d’une buse variable.
Le rachis souple et brillant de la première
- barbes flottantes -
l’étendard marbré entre tous reconnaissable
de la seconde où je cherche l’écaille
- détail entrecroisé -
C’est à la seconde même où elle apparaît à la cime
du pin dont la racine partout affleure
entre laquelle je planterai l’amaryllis belladonna
rapportée du jardin familial
où la nuit sont nouées les voix des discoglosses.
*Ossip Mendelstam, Cahier de Voronèje, 30 avril 1937
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