vendredi 22 mai 2020

Debout avec le reste de mon souffle concret


Debout avec le reste de mon souffle concret,
pétrifié sur le chemin de la forêt, ce noir chemin,
je vois une précieuse égide en l’orchis bouc. J’en fais
une image. Je dis quel printemps c’est. Quel printemps !
Je fais une image, en pensant au lendemain, de cette Gorgo

aux langues effilées, bifides comme celle de serpents
par cent merveilleusement fardées, belles comme au
collier de soutien ( ici un collier de conduction ionique, collier pour tissu )
- amulettes j’y reviens - sont les pendillons.
Qui préside dans le corps perrin  -  le corps de la parole, j’ai dit -

à un transport de charge par déplacement d’ions
dans le réseau cristallin, sensibles et vaillants,
influx nerveux, pensé-je, sur le point d’être
dissoute. Je brandille comme au suspens de ces langues
obscures dans la fluence de quoi, des phrases ou du vent ?

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