mercredi 27 avril 2022

Errer.

Errer. Emprunter le paysage, doucement
approcher les fleurs au verger : il sera toujours temps de.
Considérer les charniers. Avide et
claironnant,
le monde est là repris dans chaque fleur de pommier.

2 commentaires:

  1. Une amie chère m'a fait connaître tout récemment ce texte (ci-dessous), et comme il résonne aussi ! Un extrait : "Le vrai héros, le vrai sujet, le centre de l'Iliade, c'est la force.
    La force qui est maniée par les hommes, la force qui soumet les
    hommes, la force devant quoi la chair des hommes se rétracte.
    L'âme humaine ne cesse pas d'y apparaître modifiée par ses
    rapports avec la force ; entraînée, aveuglée par la force dont elle
    croit disposer, courbée sous la contrainte de la force qu'elle subit.
    Ceux qui avaient rêvé que la force, grâce au progrès, appartenait
    désormais au passé, ont pu voir dans ce poème un document ;
    ceux qui savent discerner la force, aujourd'hui comme autrefois,
    au centre de toute histoire humaine, y trouvent le plus beau, le
    plus pur des miroirs."
    Simone Weil, L’Iliade ou le poème de la force, publié dans Les Cahiers du Sud [ Marseille ]
    de décembre 1940 à janvier 1941 sous le nom de Émile Novis, p.2
    https://drive.google.com/file/d/0B5L7sbakadX-MDQxYjc5MDItZDNjNS00NjNmLThjYzEtN2M1NTE2OWNkZDJh/view?hl=en&resourcekey=0-YcCGZfjzrgRzCGDwypEHdQ

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